Création du centre d'art 

Le Centre d’art contemporain trouve son origine en 1979, dans la rencontre de deux passionnés d’art contemporain, convaincus que la culture devait accompagner le quotidien même dans un contexte rural - Caroline Bissière et Jean-Paul Blanchet, d’une municipalité souhaitant développer son potentiel culturel et de la disponibilité d’un espace patrimonial exceptionnel et modulable, l’Abbaye Saint-André.

La structure

Le Centre d’art contemporain est une association loi 1901. Sa mission est de promouvoir et de diffuser la création contemporaine, principalement dans le domaine des arts plastiques. Il conçoit des expositions temporaires mais ne constitue pas de fonds. Il est soutenu moralement et financièrement par le Ministère de la Culture – Drac Nouvelle-Aquitaine, la Région Nouvelle-Aquitaine, le Conseil départemental de la Corrèze, la Ville de Meymac et Haute-Corrèze Communauté.

La première exposition organisée date de l’été 1979. En quelques années, la présence du Centre d’art au cœur de la ville et la qualité de ses expositions ont été perçues par les meymacois comme un atout pour le rayonnement de leur ville. Elles ont mis en évidence leur curiosité et l’intérêt des amateurs d’art et des touristes pour la création contemporaine. La programmation s’est élargie en ampleur et en période d’ouverture, au fil de la restauration de l’Abbaye Saint André mise en œuvre par la Ville de Meymac, sous la responsabilité des Monuments Historiques et avec le concours du Ministère de la Culture et des collectivités territoriales.

Le Centre d’art contemporain est installé dans l’aile sud et la tour de l’Abbaye Saint-André, au cœur du centre historique de Meymac. Le bâtiment réaménagé est adapté à la présentation de la création contemporaine. Les espaces de 900m2 sont modulables en fonction des nécessités imposées par les expositions.

 

Organisation des expositions

Les expositions sont réalisées par cycle. Il y en a trois par an.
 

Au printemps : une exposition thématique alternant ouverture sur le monde et sujets de proximité, en lien avec le festival pluridisciplinaire « Les Printemps de Haute-Corrèze » que le centre organise avec une quinzaine d’associations dans une dizaine de communes de Haute-Corrèze.
 

Pendant l’été : une exposition sur une problématique transversale à l’art d’aujourd’hui ou une monographie d’un artiste majeur.
 

L’automne-l’hiver  : une palette de manifestations.
    •    Sous le titre générique « Première », une sélection annuelle de 6 à 8 jeunes diplômés des écoles d’art de Angoulême-Poitiers, Bourges, Limoges et Clermont-Ferrrand exposent au Centre d’art ou dans des lieux partenaires.
    •    Une ou deux expositions monographiques
    •    « Calendrier de l’Avent » : invitation à un artiste de concevoir 26 visuels qui éclaireront, sous la forme de caissons lumineux, à raison d’un nouveau visuel chaque soir, les fenêtres de la façade sud du bâtiment. Une présentation des dessins préparatoires, enrichie par un choix d’œuvres significatives de l’artiste, complète dans les salles l’offre du calendrier.
 

La sculpture de Robert Jacobsen signale l'entrée

A l’initiative du Centre d’art contemporain et du Ministère de la Culture, une sculpture monumentale de Robert Jacobsen a été installée en 1992 dans les jardins de l’Abbaye devant l'actuelle entrée du centre d'art. Commande publique du Ministère de la Culture, elle est en dépôt à Meymac.

Robert Jacobsen (1912-1993), artiste danois, autodidacte est une des figures marquantes de la sculpture européenne d’après-guerre. Son œuvre est partagée entre un formalisme abstrait (auquel appartient l’œuvre installée à Meymac) et une figuration expressive. Forte personnalité, son œuvre est marquée par la culture populaire viking, mais aussi par l’art africain. En 1947, il s’installe à Paris où la Galerie Denise René présente régulièrement ses œuvres avec celles de Dewasne, Magnelli, Vasarely. Dans les années 50, au cours de séjours répétés au Devoir (commune de Meymac), il envisage d’acquérir l’Abbaye Saint André pour la transformer en résidence d’artistes.

Outre la qualité plastique et historique de l’œuvre de Robert Jacobsen, cette insertion dans le tissu local a été l’une des raisons de la commande publique pour Meymac. En 1966, il reçoit le grand prix de la Biennale de Venise. En 1992 une importante rétrospective lui est dédiée par l’Abbaye Saint André – Centre d’art contemporain, à l’occasion de l’installation de la sculpture monumentale. 

 

Un peu d'histoire

L’Abbaye Saint André est une ancienne abbatiale bénédictine. Ses bâtiments sont contigus à l’église Saint Léger dont le clocher-porte de style roman limousin polylobé remarquable, date du XIe siècle. L’église abrite une vierge noire du XIIe siècle, la statue et le buste reliquaire de Saint Léger, ainsi qu’un orgue de facture baroque inauguré en 1987.

Le prieuré de Meymac fondé en 1085 par Archambaud III, vicomte de Comborn, avec quelques moines bénédictins, devient Abbaye en 1146 grâce à la contribution du vicomte Ebles II de Ventadour. A la Révolution Française les moines quittent les lieux et l’abbaye est vendue par lots successifs. Au XIXe siècle, le bâtiment devient caserne, grenier à foin, écurie.

Remarqué par Prosper Mérimée pour la qualité de son architecture, l’Abbaye est alors classée monument historique en 1840. Elle accueille bientôt l’école de Meymac, la poste, la colonie de vacances de la ville de Dieppe, l’Office de Tourisme et le musée Marius Vazeilles.

A la fin des années 80, l’ensemble monumental -église et abbaye- fait l’objet d’une restauration de fond. Les espaces sont répartis entre le Centre d’art contemporain qui occupe l’aile sud et la tour et le musée Marius Vazeilles qui occupe l’aile nord.

 

vue de la façade du centre d'art, été 2020
sculpture de l'artiste Robert Jacobsen